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Pourquoi je planifie mon quotidien et même mes vacances !

Dernière mise à jour : 20 mars

Hello all !


Dans mon article “Le décalage avec les autres quand on est HQI” et “Économie relationnelle” j’aborde à chaque fin de texte mon retour à ma grande préoccupation : m’organiser et planifier. Pourquoi je planifie mon quotidien et même mes vacances ?


Mon entourage pense que c’est un intérêt restreint et ça fait partie des signes qui leur fait penser que je suis autiste mais je peux expliquer rationnellement mon attrait pour tout ce qui est organisation. 


outils pour s'organiser
S'organiser

Genèse d’un obsessionnel de l’organisation.

Jeune j’ai vu une série Disney “La perfection n’existe pas” (https://www.chroniquedisney.fr/serie-00-MMC/1990-perfection.htm) et ça a été pour moi une révélation et un modèle à suivre/atteindre, je veux dire que le fait que tout soit organisé avait quelque chose d’apaisant/sublime, bref j’ai trop aimé le concept ! 


Certes j’ai compris la morale gnangnan mais je n’ai retenu que cette partie de perfection. Même l’imprévu est prévu ! (presque, il n'avait pas vu venir le fait de s’occuper d’un chien… en même temps le concept c’était pas qu’il soit extra-lucide hein !). Tout comme j’aime les choses bien rangées, j’aime quand c’est organisé et structuré.


J’ai rapidement compris, étant élevé par mes grands-parents allant assez vite vers leur fin de vie, que le temps nous est compté. J’en ai pris encore plus  conscience quand je me suis tourné vers le soin et j’ai lu “La mort intime” de Marie de Hennezel. Je m’étais rendu compte un peu plus tôt avec d’autres copains durant l’adolescence que nous n’aurons pas assez d’une vie pour étancher notre soif d’avoir tout lu, c’est mission impossible depuis pas mal de temps (et que dire depuis internet…).

Bref le temps passe et je n’ai pas envie de regretter mes choix et surtout ne pas avoir l’impression que j’aurais pu faire différemment et mieux. C’est une obsession qui prend racine dans la peur de mourir un peu comme mes grands-parents sans avoir été épanoui et heureux les derniers moments de mon horloge biologique.


C’est donc une conscience aiguisée de ma mortalité et une peur de finir en ayant des regrets qui est à l’origine de mon fameux “intérêt restreint” qu’est l’organisation.

Je suis loin d’être parfait car je suis soumis comme pas mal à la procrastination et je travaille dessus depuis quelque temps en revenant au fondement : le temps passe et il n’y aura pas de pause pour jouer les prolongations.


Pendant ma vie de jeune adulte j’ai souvent été à cause de cette volonté de m’organiser et d’être structuré perçu comme psychorigide/Mr Parfait qui ne veut que rien ne dépasse (encore aujourd’hui par certain.e.s…) à tort mais ça je pourrais y revenir plus tard dans un autre article avec les biais cognitifs si ça vous intéresse. J’ai essayé d’être moins dans le contrôle, plus spontané… rude et c’est coûteux d’aller contre mon fonctionnement.


Voilà donc posé d’où ça me vient, maintenant il faut savoir que durant cette période passée j’ai consulté des psychiatres pour m’aider à me comprendre et aller mieux (oui j’ai eu une période sombre et parfois ça menace de revenir, j’ai appris à faire avec)… celui avec lequel j’avais le plus accroché m’avait encouragé à m’écouter et ne pas chercher à contrôler ce qui me fait du bien… depuis j’ai laissé au fil du temps de plus en plus s’exprimer mon besoin de contrôle. Je vois déjà quelque commentaires possibles “oui mais tu ne peux pas tout contrôler, ce n’est pas possible, c’est pas souhaitable.” alors je vais expliquer ma conception de l’organisation et mes principes de ce pas !


“Tout contrôler est impossible.”

Oui oui vous avez bien lu, c’est un de mes principes clefs ! 

Tout comme le risque zéro n’existe pas, il est impossible de tout contrôler et encore moins quand cela ne dépend pas de nous (un peu comme le coup de faire le garde chien pour mon modèle initial), on arrive au deuxième principe…


“Contrôler ce qui ne dépend que de moi.”

Ma vie a été assez rythmée de difficultés et d’obstacles, j’ai très vite adopté le stoïcisme et fait mien la différenciation entre ce qui dépend de moi et ce qui ne dépend pas de moi.


Dès lors qu’il y a un tiers sur un de mes objectifs je vais faire mon maximum tout en gardant à l’esprit que je ne contrôle pas l’autre, je n’aime pas ces situations mais il faut absolument les prendre en considérations à mon sens car le “qui veut peut” est un diktat pourri qui culpabilise les gens inutilement en leur faisant reposer une responsabilité qui n’est pas forcément la leur et rend malheureux tout en baissant leur ego inutilement. On a des responsabilités bien sûr mais il y a des choses sur lesquelles nous n’avons pas la main. 


La sagesse est de savoir les reconnaître et les accepter tout en faisant le maximum pour avoir fait tout ce qui était de notre responsabilité.

contrôle des tâches
Vérifications des tâches

“Réduire au maximum la charge mentale et ne rien oublier (essayer)”

J’ai tendance à boucler si quelque chose me préoccupe et ça peut être des choses anodines comme comment vais-je m’habiller aujourd’hui ? qu’est ce que je vais manger/cuisiner ? 

Est-ce que je n’oublies pas quelque chose à faire aujourd’hui ?


Ceci prend de la charge mentale et épuise inutilement, laissant moins d’énergie pour des tâches plus intéressantes au niveau du développement personnel aussi j’ai trouvé des astuces : 

Pour la question de l’habillage, je ne cherche pas la diversité mais les mêmes vêtements dans lesquels je suis bien en plusieurs exemplaires surtout que je suis difficile au niveau du style que je veux adopter et je n’ai pas envie de passer trop de temps sur ce type de tâche qu’est le choix vestimentaire.


Pour l’alimentation je note mes menus et prend le temps de faire les courses une fois par semaine afin de ne pas avoir à improviser, je sais que si j’improvise je vais perdre du temps avec le choix (presque la paralysie du choix en fait) et si je me mets en tête de manger un truc qui va prendre plus de temps à cuisiner que je n’en ai ça va être une frustration. J’applique donc le même principe que dans les collectivités : je planifie les repas de la semaine. C’est mignon car je pourrais planifier sur une plus longue période mais je me laisse la possibilité de changer d’avis ou de m’adapter à mes goûts d’une semaine sur l’autre… je ne suis pas si psychorigide que ça hein !


Pour les tâches et la peur de l’oubli j’ai adopté le bujo, c’est un outil qui me permet d’avoir un support organisationnel personnalisé et de noter toutes mes idées/tâches/projets, bref je ne peux rien oublier sauf si je ne l’ai pas noté (les fois où je me dis “je vais noter plus tard”...rare mais ça arrive ! (rarement pour des trucs importants pour moi je vous rassure xD )).


“Planifier les vacances”

Vous m’avez lu jusque là, du moins je pars du principe que c’est le cas, du coup vous devez normalement deviner/imaginer mon état d’esprit et ma volonté de profiter.

“Oui mais c’est les vacances, ça sert à rien de tout planifier, profites” pour moi c’est un non catégorique, je suis encore actif pour au moins 20 ans, ce que j’ai de plus précieux c’est mon temps de vie, la société m’oblige (vous aussi) à travailler pour avoir de quoi vivre/survivre, donc le temps des vacances c’est un temps où je n’ai pas d’obligations, où je ne travaille pas pour un patron. J’ai des projets et des envies à explorer/satisfaire, si je ne prévois pas comment je vais occuper ce temps je finirais les vacances avec l’impression de n’avoir rien fait à part “me reposer” et ce n’est pas suffisant car je n’ai pas tant besoin de me reposer que d’assouvir mes passions et me donner du temps pour réaliser ce qui me fait envie.


Si je pars j’ai besoin de planifier, pas à la minute (même si j’aimerais mais je serais confronté à un moment à un tiers dans mes objectifs donc on prévoit des marges de sécurité pour rester zen et ne pas se mettre en échec). Un exemple simple, imaginez que vous allez “la fleur au fusil” quelque part où il y a des choses à faire et des endroits à visiter (oui c’est un peu le principe du tourisme que je décris bêtement j’avoue…) mais vous ne connaissez pas les horaires et si c’est ouvert ou non au moment où vous y serez… imaginez que vous avez la possibilité de changer vos dates pour vous adapter mais ne l’avez pas fait.


On prend le scénario où vous arrivez au moment où quasi tout est fermé (tout réouvre à votre retour…) et se trouve à des distances qui vont demander organisation (vous n’avez pas prévu de location de véhicule et êtes venus en train), résultat vous allez devoir prendre du temps sur votre séjour et de l’énergie pour faire quelque chose que vous auriez pu faire avant de partir voire même qui vous aurait forcé à partir une semaine plus tard pour prévoir un circuit touristique personnalisé. Résultat des courses vous ne faites pas grand chose, c’est sympa mais vous êtes passé à côté de l’occasion de vous mettre plein de bons souvenirs en tête, ce n’est pas ma vision et mon désir d’utiliser mon temps de vie restant.


Alors certains pourraient penser que si je planifie je vais prévoir de tout condenser au max pour faire un maximum, que nenni, il faut prendre en compte les trajets, l’énergie disponible. Il est nécessaire de viser un équilibre, il faut avant tout bien se connaître et savoir ce qu’on veut (je passe en ce moment par une phase de remise en question de ce côté car la cinquantaine approche doucement mais sûrement et je ne suis pas satisfait :p) mais il est essentiel à la fin des vacances d’être en capacité de se dire “j’ai bien profité de mes vacances comme j’avais prévu.”.


le sablier du temps qui passe
Le temps

“Memento mori”

Comme dit plus haut j’ai une conscience bien aiguisée de ma mortalité mais le quotidien peut me le faire oublier trop rapidement en me mettant dans l’activisme, aussi depuis quelques semaines je me suis fait un prototype d’une application que j’ai nommé sobrement “Memento mori” pour me faire un rappel de profiter de la vie et de ne pas gâcher mon temps de vie restant.

Alors oui, voir les petits carrés représentants les semaines restantes (avec estimation hein, je suis pas devin) pourrait être interprété comme une pratique malsaine et sombre, il n’en est rien. C’est bien en voyant ce temps écoulé/restant que je me motive à passer à l’action/entreprendre/initier. Je pense que tout le monde devrait le faire mais beaucoup ont peur de songer à la mort alors qu’une conscience aigue (et non pathologique of course) de la mortalité et un super moteur de vie et d’actions.


Voilà, je m’arrête sur le Memento mori, je tenais à partager ma vision des choses car visiblement certains ne comprennent pas l’intérêt de planifier son temps et surtout en vacances.


Du coup je retourne sur mon introspection et ma gestion de la fin d’année.

That all for the moment !

Au plaisir d'échanger en commentaires.

Rémy


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